live and let die

I'LL TAKE YOU UP. ABOVE GROUND.

Y a une sale odeur dans l'entourage. Tromperies des beaux jours qui galopent sur ta face. Comme un effet boomerang, tout qui te revient sans vraiment avoir vu filer la balle. T'es pas net et t'en ris. C'est fini, le mal est parti. Un peu beaucoup, saveur acidulée te monte à la gorge pour mieux te faire dégueuler. Un mensonge qui a l'air presque vrai. Comme avant, les larmes en moins. Serrer fort les poings et attendre que ça passe. Se gauler peinard dans les bas fonds et n'en ressortir qu'au beau calme. Et puis déambuler vers nul part, là où personne ne connait les règles. Un monde réduit à quelques mégots de clopes écrasés sur tes murs couleur cocaine.Tu vois que tu peux y arriver. Se perdre en chemin, tu voudrais pourtant te rattraper quelque part. Je te chuchote ces quelques mots à l'oreille en espérant que tu ne m'entendras pas. Encaisser pour que dalle, je te présenterai bien à des gens mais tu me hais déjà. Alors je ne réponds pas, je laisse tourner à la crise de rage. Peut-être même qu'un jour j'arriverai à filer les pages. Les pages de ta vie qui s'envolent en fumée. Dis moi juste que les choses sont aussi belles qu'au premier jour. Que j'ai pas fait tout ça pour rien. M'écraser pour mieux me ramasser. Recoller le bordel, morceau par morceau, en apercevant à nouveau les instants de bonheur qu'on m'avait volé. Tu crois qu'on peut y arriver? A force de patience et d'amour. Pardonner pour mieux recommencer. C'est comme ça, les doutes s'installent et ne délogent pas de ton crâne. Intouchable, ça s'invente pas. Filer avant qu'il ne soit trop tard. J'ai oublié comment faire mais je veux bien m'y replonger. Garder ce visage frêle en toutes circonstances. J'ai malgré tout besoin de réfléchir un instant. Si tout cela en vaut la peine. Te faire gober ton lost paradise au goût d'éther. Je continue de gueuler en silence. Givrée d'y croire encore un peu. On me répond d'un signe de la tête qui en dit long. J'ai raison même si j'ai tord. J'ai pas compris ce qui l'en était. Ressembler à ce qu'on est pas, pour mieux crever. Avais-je le choix, quand tu m'a abandonné? Après tout, qui irait sans plaindre, on savait que c'était pas fait pour durer. Je vais continuer à m'empoisonner. Et peut-être que ça me donnera l'envie d'y rester. C'est toxique cette histoire mais je l'ai bien cherché. A force d'ouvrir bien grand ma gueule. J'ai laissé échapper un monstre qui va me bouffer. Et c'est moche, putain, c'est moche à gerber. Mais c'est ce qu'on m'a toujours donné. Et j'ai jamais rien pu faire pour les éviter. Tous ces coups, qui t'explosent la tronche. Du sang qui gicle et quelques hématomes. Je ne sens plus rien. Un peu de tout, divers genres. Un happy ending sur fond de mélodie crasseuse. Et game over jusqu'au prochain round. A s'en taper le front sur les murs. Mais rien ne change et je reste là. Confidente des maux illusionnées. Même si j'ai déjà perdu d'avance. Rien ne sert de courir quand vous êtes dépassé. Pas comme si je m'y attendais. Pourtant je devais bien le savoir que tout était joué. Le regard qui trompe jamais. Mais on laisse s'y prendre. Parce que c'est si facile quand tout l'arrange.

Une carrière à plein temps, qui ne laisse de répis pour personne. Rêver sa vie en attendant qu'on vous prenne en stop. Mais il y en a qui reste sans cesse sur le bord de la highway. Un pas à faire et c'est l'Enfer sous tes pieds. Fuir et ailleurs, toujours le même carnage. Take it or live it. Pas d'autres choix.

of montreal . jimmy (cover)