my kink is karma

Il y avait cette fille, dans ma classe, qui ne vivait que pour les majorettes. Je repense à elle parce qu'elle me fascinait dans sa constance à vouloir être la meilleure. Je la suivais pas spécialement dans cette sombre histoire de lancée de bâton mais elle avait le mérite de se donner, sans concession. On dit que le secret, c'est la répétition, mais sans volonté, je sais pas vraiment où on va. Je me demande si encore aujourd'hui, elle a son même mental d'acier ou si un truc moche lui est arrivé, lui enlevant toute son envie très personnelle de se défoncer (du type patron de merde ou mec en carton). En fait, j'espère vraiment qu'elle est juste milliardaire et lesbienne, parce qu'elle mérite.

Les voisins font la fête mais ça tambourinne plutôt sagement. Je sais pas si c'est parce qu'on est une génération ayant grandi dans le culte de la fête, mais je trouve nos jeunes assez mous de ce côté là. Ca fait plusieurs fois que je ne remarque personne dégueuler sur le trottoir sur les coups de minuit (moment où je vais faire pisser le chien) et ça me rend presque triste pour eux. Je dis pas que je glamourise cette étape là, vraiment, mais je sais pas, se priver d'expériences à la con et d'erreurs en tout genre, c'est pas une manière pour moi d'envisager ce grand cirque qu'est la vie.