stick with me baby

J'ai mis du temps avant de finir Rentre chez toi Ricky! de Gene Kwak (que vous pouvez acheter ici les yeux fermés), mais j'ai une supra bonne excuse: quand j'adore un livre, je fais volontairement trainer les choses. C'est pas tellement une histoire de référence pop ou de losers sublimes. Ricky est un crétin et c'est sans doute pour ça que je l'aime autant. Il est le pote con que je rêverais d'avoir. Un crétin naif, aussi ridicule qu'un match de catch. Au final, j'ai trouvé l'idée de point de départ plutôt bien vu: quand on y réfléchit bien, c'est un peu ça, l'adultat. Fringués dans nos petits personas qu'on se crée de toutes pièces, on ne fait que de se poser dans un combat où les dés sont pipés d'avance. On est là, à lutter dans le vent pour tenter désespérement d'exister d'une manière ou d'une autre, de gré ou de force. Je sais pas, ce Ricky, je l'ai trouvé touchant, moins pénible et antipathique qu'une Rory G. (pardon mais sa relation avec sa mère, c'est totalement dans une dynamique Gilmore Girls, venez me faire un procès, je répète s'il le faut). Il est si certain dans son brouillard, c'est fascinant. A chaque page, je me sentais à nouveau comme la spectatrice de catch que j'étais, à gueuler avec ma maternelle à tue-tête: "défonse-lui la tronche". Sauf que la tronche ici, c'est juste la vie. Ricky, il s'obstine, il lâche rien. Il a le chaos brillant. On devrait être un peu plus comme Ricky, pour ce côté là. Je rajoute ça à ma résolution 2024.

Demain, je me suis prise une journée. J. doit se pointer et ça me remplit de joie. J'adore cette nana. Elle est mon petit rayon de soleil depuis près de dix huit ans maintenant. J'admire toujours les gens qui sont capables de me supporter depuis aussi longtemps. Je crois que je vais surtout rien foutre en l'attendant, à part me balader, matcha à la main et Benny Benassi dans les oreilles. J'ai un truc avec la house des années 2000 alors que je détestais ça à l'époque. Je crois que je commence à me réconcilier avec le côté beauf de mes origines géographiques.