motion picture soundtrack

On est dans un l'errence de la surcharge: il y a trop de modes, trop de musique. Les films sont trop longs. Les tenues sur le catwalk sont ridiculement ridicules. Même la nouvelle gueule pillow face de la petite Jenner est à bout de voir défiler tout ce bordel.

La vie se suffit pourtant tellement à elle-même avec une petite robe Calvin Klein et un bouquin de Rachel Kushner sous le bras. Je sais pas si je pense ça parce que je suis devenue une vieille conne. C'est à ça qu'on les reconnait. La nostalgie. C'était mieux avant. (Non, vraiment, je vous jure, c'était mieux avant). Déjà parce qu'on pouvait s'acheter un paquet d'After Eight sans s'endetter sur quinze ans.

Sinon, rien à voir, je suis allée voir le nouveau Todd Haynes au cinéma. May December est un beau film. C'est la justesse des interprêtes qui m'a bluffée. Et ça n'était pas couru d'avance. Le résultat aurait pu être aussi glauque que nos deux tourteraux à l'Elysée mais non, jamais de malaise, seulement l'histoire sous-jacente d'un couple qui n'aurait jamais du exister. Vraiment, je recommande.

Sinon, niveau musique, pas beaucoup de recos cette semaine, à part le nouvel album de The Smile, le doppelganger diabolique de Radiohead. Ce side project me fera toujours rire. Même si j'aime tout ce que fait York (il jongle, je vends un rein pour le voir), quand j'écoute un des titres de ce projet, je ne peux m'empêcher de penser à cette quote de Richard Ashcroft: "Just because something's kinda indie and whatever and only a few people know it, it doesn't give it more authenticity over Rihanna's Work work work. I'd rather listen to the intro of her tune than 90% of the shit that is supposedly critically acclaimed or alternative rock."

Je vous laisse ça là. Moi, je pense que je vais me faire réchauffer une part de pizza et m'ouvrir une bière.