i don't like to be a violent woman, but i know i have it in me

Je ne suis pas quelqu’un de bien. Je le sais. Je suis brutale dans mes rapports humains, incapable de dire ce qu’il faut, quand il le faut. Je n’ai rien d’une personne douce, compatissante. Je n’ai pas la patience pour ça, de toute manière.

Je suis une personne solitaire, enfermée dans sa propre tour d’ivoire. Posant un regard acerbe sur le monde que je contemple, excédée jour après jour par ce que je vois. Je me retire de l’équation, le problème se résoudra sans moi.

Je ne sais pas d’où vient toute cette violence en moi. Pourquoi elle a pris une telle place dans ma vie. Si j’ai vraiment réussi à l’apprivoiser durant toutes ces années ou si elle a juste pris une autre forme, plus subtile, plus acceptable, plus anodine, plus transparente.

C’est drôle ce chemin qui voudrait nous mener à une haute valeur morale. Je suis sans doute trop cynique pour croire au désintéressement. Mais j’ai l’honnêteté de mon désastre, l’honnêteté de ne pas être ce qu’il faudrait que je sois.

En vieillissant, il parait qu’on devient con. Je crois ne pas déroger à la règle. Je n’ai rien pour moi, rien pour me rattraper. L’intérêt ne prime même pas. Je m’installe dans l’indifférence, attendant seulement que le rideau tombe enfin sur toute cette mascarade.