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WUNDERKIND. [ _ i used to do drugs but don't tell anyone or it will ruin my image]
28 mai 2008

pure morning

1999annieleibovitz01

SOFT BEAMS FROM AN EARLY SUN
ON MY TRULY BEAUTIFUL ONE
SHIMMER FROM A SATURDAY SUN
ON MY TRULY BEAUTIFUL ONE

J'ai un truc avec les photos d'Annie Leibovitz en ce moment. Ca s'explique pas. Sans doute le joli aux yeux qui me travaille, allez savoir...

Un gars m'a appelé ce matin. Grosse voix anglaise. Un truc en rapport à une soirée. Triturer sauvagement du vinyle pour faire danser les mômes jusqu'à des heures impossibles. J'ai raccroché au nez, parce que j'y comprenais rien et que je savais même pas où il a pu dégoter mon numéro. Comme si j'avais une gueule de dj...

Après ça, je suis restée toute la matinée fixée sur une feuille de papier, histoire d'aligner quelques phrases. Mais c'est toujours dans ces moments là que rien ne vient. Tellement t'as besoin de sortir un truc censé que ça reste coincé dans la gorge. Pourtant c'est si clair dans ta tête, si parfait. Tu récites ça et t'as qu'une hâte, griffonner tes idées jusqu'à foutre les doigts en sang. Je sais pas ce qui m'arrive en ce moment. A traîner des heures entières sur un mot. A en faire le tour, le regarder sous toutes les coutures. Je crois que j'en ai marre de mon statut d'amateur. Pour la première fois, j'ai envie de quelque chose de carré, construit. Avec de belles tournures et des choses qui sonnent vrai. A vrai dire, je sais pas si j'en suis capable, ou si mes lacunes dans le domaine viendront à disparaitre un jour. Juste que j'en peux plus de ces conversations sans fin où l'on vous trouve un petit je ne sais quoi. J'en veux vraiment plus. Foutre le monde à mes pieds et qu'on en finisse. Que ça vire grand, avec le respect à la clef.

Et puis tout s'écroule sans que tu comprennes pourquoi. Les jolies choses t'éclatent à la gueule et les illusions se transforment en total nightmare. Ton côté déglingué qui craque pour un rien.

Je m'ennuie beaucoup. A zoner dehors comme si ma vie en dépendait. A renifler chaque coin de la ville pour essayer d'en tirer quelques souvenirs qui pourraient me faire encore sourire. Mais que du vide à la place et les Cardigans dans les oreilles, ou tout ce qui s'en rapproche de loin ou de près. Un diabolo menthe à la terrasse d'un café, et fumer des cigarettes que tu ne termines jamais. Des envies qui naissent, tandis que d'autres crèvent. A force de trop réfléchir on oublie souvent d'agir. Mais c'est qu'une histoire de conscience. Réaliser ce pour quoi t'es pas fait. Et arrêter de se faire du mal, ou du moins de se voiler la face. Parce que la vérité est là, devant toi. Et qu'elle te fout une trouille monstre. T'as pas la grandeur de tes ambitions. Et t'auras sans doute jamais. Parce que même si t'y fout toute ton âme, si c'est pas écrit, alors tu passeras toujours à côté. Certains pensent que j'ai tord, mais je m'en balance. Parce que j'existe pas, parce qu'on ne m'attend pas. If there is a chance, je n'y crois plus. Et ça a beau t'arracher ton dernier souffle, y a aucune raison pour que tu reviennes en arrière. Parce que changer le passé ne mènerait à rien. Et ce que t'as vécu, c'est ce qui a fait de toi la personne que tu es à présent. A foutre direct dans le trou, sans se retourner pour un au revoir.

midlake . van occupanther

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