[girl without fear]

TV shows online. Journée d'hier à traîner chez A., entre coups de fil et photoshop. Tout bien comme il faut. Laisser le temps filer doucement. Sans se poser la moindre question.

En ce moment, ma vie m'emmerde pas tant que ça. Et c'est dingue parce que c'était vraiment un truc qui m'était pas arrivé depuis longtemps. Mon paternel a ressorti de son bordel un vieux NME qu'il m'avait acheté en rentrant du boulot. Un truc qui date d'environ dix ans mais faut se dire que c'est l'intention qui compte. Alors je le lis, comme une conne, sachant très bien ce qui s'est passé entre temps mais c'est pas grave parce que dedans, y a une photo où Pete est sexe et ça, à mes yeux, c'est hypra suffisant. Je recommence à me ronger les ongles parce que dans une semaine, résultats des examens et c'est vraiment caca. En fait, je sais pas trop pourquoi, mais depuis la fin du lycée, j'aime particulièrement foutre mes années en l'air. Peut-être parce que je suis pas là où il faut, sans doute ça même. Mais je crois qu'on est pas mal de monde à penser ce genre de choses en ce moment. Limite des envies de se flinguer quand ça me prend, juste sans raison.

Se barrer loin. Tu sais B., ta vie est un putain d'espoir constant, ça te lourde pas à la fin de rien foutre pour sortir du rang? On m'a sorti ça niquel cet aprem dans la face. Comme si j'avais un minimum de chance pour que ça arrive. Nan mais sérieusement, du beau plein les yeux, à MOI? Suis-je vraiment la seule à avoir suffisament la tête sur les épaules pour réaliser que quoi que je fasse, j'en serai toujours au même point? Je suis une lâche comme on en fait plus. Catégorie poids lourd. Et qu'on vienne pas me faire bouffer à la petite cuillièr du discours déjà entendu, avec la dose habituelle de moral à deux balles, parce que j'hésiterai pas une seconde à les recracher en pleine gueule.

Rien qu'un putain de défaut qui n'en finit pas de me coller.